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Нац. библ.
Mss. franc, nouv. acq. № 2811.
(Апрель, 1791 г.)
Введение к отчету Palloy — муниципальным властям.
Discours pr?liminaire (Palloy).
Vous trouverez, Messieurs, dans le cours du m?moire que je soumets a votre v?rification, et ? celle de la nation enti?re, un ?tat fidel, un ?tat sinc?re en recette et d?pense de l’emploi des fonds destin?s tant ? la Bastille que dans les ateliers particuliers, d’apr?s les ordres qui ont ?t? donn?s dont les copies sont jointes.
Apr?s la prise de la Bastille, il lut ?tabli un ordre qui a ?t? rigoureusement observ?, les ouvriers qui ont ?t? employ?s ? la d?molition de cette forteresse, furent plac?s par classe d’atelliers en nombre ?gal d’hommes sous l’inspection de leurs sous-chefs, lesquels atelliers ?toient inspect?s par des chefs qui avoient une certaine quantit? de sous-chefs. Sous leurs surveillances les r?les se faisoient strictement et tous les jours l’appel nominal ?toit fait par mon commis qui verifioit les feuilles de chaque atellier et communiquoit la feuille g?n?rale aux inspecteurs nomm?s par les architectes, qui certifioient par des nouveaux appels ces feuilles de R?les qui ensuite ?toient remises au Bureau de la Bastille tous les soirs, ces m?mes feuilles ?toient vis?es par les inspecteurs et de la port?e au bureau du comit? permanent des ?lecteurs depuis le 16 Juillet 1789 jusqu’au [3]… Ensuite au bureau des subsistances de la premi?re commune dopais le… jusqu’au… apr?s au bureau de la ville de la commune provisoire depuis le… jusqu’au… enfin, au bureau des travaux publics de la Municipalit? depuis le 1-er Novembre 1790 jusqu’au 21 May 1791, jour auquel je donnai ma d?mission d?finitive,
Voici la marche qui a ?t? observ?e pour les payements qui ont ?t? fait. Chaque R?le de semaine ?toit joint ? un R?le g?n?ral de paye sign? des architectes d’apr?s le certificat des inspecteurs. Ces feuilles de R?le ?toient enregistr?es dans les bureaux cy-dessus nomm?s et par une ordonnance qui m’etoit remise, j’y apposois l’acquit et ma signature. Mon commis se pr?sentoit ? la caisse pour en recevoir le montant. La d?livrance des deniers s’en est faite par monsieur de Villeneuve, tresorier de la ville. Souvent M. Pitra ?lecteur de 1789, membre du d?partement de la comptabilit? du domaine qui a ?t? de l’administration provisoire et d?finitive jusqu’? la fin de 1791 est souvent rest? les samedis jusqu’? minuit pour signer les ordonnances payemens des ouvriers de mon atelier par la crainte qu’avoit le patriarche de la R?volution; que mes ouvriers ne se portassent le lendemain ? de exc?s d’insubordination qui m’auroient fait perdre la vie.
La paye des ouvriers c’est faite tous les dimanches en pr?sence des architectes et inspecteurs, par leurs Sous-chefs quand il n’y avoit pas de retard ? ?prouver. Il est arriv? plusieurs fois que dans des momens detroubles que la R?volution suscitoit il y avoit un retard dans les payemens faute de ne pouvoir obtenir les ordonnances ainsi que les signatures ou par des contestations qui s’?levoient qu’il faloit d?batre et mettoient ces op?rations n?cessiteuses en instance ce qui m’a plus d’une fois forc? d?faire les avances de mes propres fonds plust?t que de faire languir les ouvriers apr?s leurs dus.
Messieurs Devilleneuve tr?sorier de la ville, Trudon administrateur et Hunoult brave et riche citoyen de cette capitale m’ont plusieurs fois avanc? des payes enti?res dans des momens de crises caus?es par des ouvriers ?trangers pour commettre une insurrection. Personne n’a ?t? plus que moy expos? dans ces momens de troubles, et sans des hommes de confiance j’aurai perdu la vie menac?e de toutes parts. Je puis attester que beaucoup de sc?l?rats se sont introduits dans les ateliers sous le titre d’ouvriers, que des particuliers connus qui n’avoient point besoin y sont venus travailler.
Je n’ai ?t? rembours? qu’au bout de six mois des avances et payes que j’avois fait aux ouvriers pour la premi?re quinzaine qui a suivie la prise. Pour l’intelligence de mon compte et pour que la nation enti?re n’ignore pas quelle a ?t? mon op?ration je l’ai fait imprimer afin que tous citoyens qui composent cet empire qui ont des droits de savoir et de s’instruire— [4] comment on a administr? l’argent qu’ils ont donn? juge les comptables sur leurs administrations.
Vous trouverez dans la masse de ce m?moire les titres qui m’ont autoris? ? placer, les ouvriers en les envoyant dans diff?rens atelliers pour cet objet, j’ay par un tableau class? les r?sultats de toutes les op?rations dont j’ai ?t? charg? dans le cours de deux ann?es enti?res, vous trouverez aussi les autres nottes de d?penses qui ne sont pas de mon ressort, au du moins ce qui no m’a pas ?t? confie j’en ai pris un ?tat le plus exact, je desire que les entrepr?neurs soient qui sinc?res que moy, si fai suivi leurs travaux, pris connoissance de leurs acquisitions c’?toit pour donner une id?e des d?penses immenses, que necessitoient les circonstances et pour faire savoir au juste ce qu’a pu co?ter l’attaque de la Bastille, prise d?molition, gratifications, recompenses et autres objets analogues ? la defuncte Bastille. J’y ai aussi joint toute la correspondance que ces travaux m’ont fait avoir avec la Municipalit?, les entraves que j’ay essuy?, les epoques n?cessaires ? la R?volution, le tout par ordre de datte, les demandes, les sollicitations, les interruptions, les pi?ges, qui m’ont ?t? tendus enfin tout se qui est venu jusqu’a moy, et dont j’ai ?t? t?moin pendant le cours de cette d?molition, en un mot j’ay pris avec le plus grand soin les nottes qui peuvent un jour ?tre d’une grande utilit?.
Je ne crois oblig? de rendre un compte d?taill? de toutes les op?rations qui ont ?t? faites pour la d?molition de la Bastille. Je desire en mettant ma conduite ? d?couvert satisfaire la juste curiosit? de mes concitoyens qui verront ma franchise et les circonstances bien marqu?es qui leur ?toient inconnues jusqu’alors.
Il est bon d’observer qu’apr?s la prise de la Bastille, la d?molition de cette forteresse fut ordonn?e par le Peuple qui m’en confia l’ex?cution qui me fut confirm?e par les ?lecteurs.
Apr?s la retraite de M-rs les Electeurs l’assembl?e des repr?sentans de la commune ordonna le vente des bois, fers, tuiles, ardoises et g?n?ralement tous les mat?riaux provenants de cette d?molition. Il fut [no]mm? des commissaires qui proc?d?rent ? cette vente.
Il fut propos? au mois de septembre de mettre cette d?molition par entreprise. En cons?quence il fut pris l’ar?t? ci-apres.
1. Que la d?molition et les entrisages de la Bastille se feroient dor?navant par entreprise conform?ment aux devis dress?s par les architectes charg?s de cette d?molition et conform?ment, aux clauses et conditions port?s par les cahiers des charges.
2. Que l’adjudication de cette entreprise sera fait au rabais.
3. Qu’il sera nomm? des commissaires pris dans l’assembl?e qui seront charg?s de faire proc?der ? cette adjudication et en outre de traites tant avec les Dames S-te Marie qu’avec le locataire occupant la maison qui appartient ? la Ville pour l’ouverture des passages n?cessaires ? l’exploitation de mani?re qu’en s’occupant de l’int?r?t public — ceux particuliers ne fussent point l?z?s. Cette arr?t? rendu avec sagesse, dict? par l’esprit d’?conomie occasionna un m?contentement g?n?ral qui se manifesta dans l’atelier. Ce fut avec beaucoup de peines que je parvins ? rappeler les ouvriers ? l’ordre.
Peu de tems apr?s l’on fit des efforts pour essayer de mettre l’economie ? la place du gaspillage qui faisoit des progr?s rapides malgr? toute la surveillance possible, cependant je r?ussis ? ramener le calme qui ne fut pas long.
Le prix des journ?es de trente six sous fut r?duit ? trente sous a cause des jours courts. Cette diminution fut cause d’un trouble qui dura quelques jours. Mais comme les ouvriers de B?timents y sont accoutum?s annuellement ils engag?rent les autres ? la paix et travaill?rent.
L’arr?t? pris par l’assembl?e des repr?sentants de la commune tendante ? mettre la d?molition par entreprise occasionna une rumeur si violente que des lettres anonimes furent adress?es de toutes les ateliers contre les administrateurs qui leur firent prendre le parti d’accepter la soumission que je leur avoit, pr?sent?. Me connaissant aim? d’une grande partie de mes ouvriers sachant, que cette soumission ?toit pour les int?r?ts de la municipalit? je leur en fit part en leur d?montrant que les bons sujets ne pouvoient que gagner ? cette honn?te proposition. Mais comme je l’ai dis cy-dessus, des hommes pay?s par le parti contraire que j’ai connu trop tard detournoient ces braves gens de la proposition que je leur faisois. Je ne pus rien obtenir.
Il fut propos? d’h?ter en ma faveur celte soumission; mais l’adjudication publique parut ? la municipalit? des moyens propres ? garantir l’administration des soup?ons qu’elle presumoit pouvoir s’?l?ver contre elle et cette d?cision fut adopt?e, ce qui occasionna parmi les ouvriers un soul?vement qui se propagea avec une telle violence que le district de Saint-Louis-la-Culture fut oblig? d’?tre interm?diateur. Plusieurs membres se pr?sent?rent aux mutins et eurent toutes les peines imaginables ? les appaiser. La garde fut quadrupl?e. Je fis de mon c?t? tous mes efforts et a force d’arguments de pacification, le calme succ?d?t ? l’orage. Tous ces d?bats oiseux firent ralentir l’ouvrage, et mettoient ces travaux dans l’inactivit? pendant un long tems.
Le d?partement des travaux publics rendit une ordonnance pour arr?ter les soul?vement si multipli?s dont plusieurs chefs ont manqu? d’?tre les victimes. Elle a produit quoiqu’effet.
Le dix-sept d?cembre adjudication de la d?molition de la Bastille fut affich?e et colle d?finitive fut fix?e au 22 dudit c’est-?-dire un mois apr?s, ma soumission.
La premi?re ench?re fut port?e ? 30 000 1., elle tomba de 50 1. ? 50 1. jusqu’a 28. 600 environ, mais sur une proposition d?s d?put?s des ouvriers de la Bastille qui se pr?sent?rent comme repr?sentant leurs camarades se rendirent adjudicataires pour 28. 600 environ; les autres ench?risseurs se retir?rent et le tribunal municipal adjuge?t ? ces ouvriers sous le nom de Rogier la d?molition de la Bastille.
Ces adjudicataires n’ayant pas leurs missions legales pens?rent payer de leurs vies la hardiesse de leurs d?marches et furent chass?s de l’atellier.
Il auroit fallu employer toute la force pour assurer aux adjudicataires, ces droits. Le Bureau de ville se vit contraint en vertu de l’opposition formelle de la plus grande partie des ouvriers et pour r?tablir l’ordre d’abandonner toute esp?ce d’adjudication.
Il fut donc arr?t? le 9 janvier 1790 que l’adjudication serait r?sili?e, et que la continuation de la d?molition se feroit comme par le pass? ce qui emmena le calme pendant quelques jours.
A cette ?poque je me pr?sente ? la t?te de mes ouvriers accompagn? de M-rs Lapois? et Montizon devant l’assembl?e des r?presentants de la commune pour leur faire pr?ter le serment civique. Les quels encourag?s par la r?ception flateuse des membres sollicit?rent une augmentation de paye qui leur fut accord?e. Le lendemain le prix fut fix? ? 36 s. au lieu de
30 s. Je desirois, mais je ne pouvois le repr?senter ? l’Assembl?e l’inconvenient d’une augmentation de paye surtout dans un tems contre l’usage des entrepreneurs. Cette petite faveur auroit pu procurer l’existence ? 300 p?res de famille. J’en pris parti de choisir parmi les ouvriers de la Bastille les hommes les plus intelligents que l’on a occup? ? la Bastille des corps de garde, ? la d?molition des angars de la Halle ? la Saline et ? l’ancienne Halle au bled, aux bari?res et ? d’autres atelliers, ou il leur fut fait une augmentation de quatre sous par jour (карандашом приписано): re?us de tous les atteliers.
Je pr?sentai un projet de construction d’un ?go?t couvert dans les foss?s de l’arsenal. Cet ouvrage d’une grande utilit? publique et peu dispendieux, en raison des pierres et mat?riaux convenables qui ?toient sur place, auroit procur? ? la ville une tr?s grande ?conomie, mais levaste projet du canal Royal pour lequel le S-r Br?l? sollicitoit vivement ? cette ?poque un d?cret qu’il a obtenu depuis fit rejetter mon plan parce qu’il occupoit la place o? devoit passer ce canal qui devoit former garre a cet endroit. Il a fallu donc renoncer ? mon projet d’acqueduc. Ici il est bon. de suivre la progression des R?les de paye malgr? les pr?cautions prises de renvoyer les ouvriers non domicili?s et de placer dans les atelliers de secours les ouvriers qui ?toient ? vingt sous par jour. L’atellier de la Bastille qui devoit naturellement diminuer s’accru (sic) de pr?s du double-par les lettres de recommendation qui venoient de toutes parts, principalement des membres de l’Assembl?e constituante. Les circonstances f?cheuses du tems forceoient ? recevoir ces honn?tes citoyens, p?res de famille, r?duits ? la plus affreuse indigence, ayant perdu ? la R?volution: leurs ?tats. Toutes ces consid?rations montaient bien l’indulgence ? l’egard de nos fr?res qui ?taient les victimes de notre libert?. Il ne pouvoit pas s’op?rer de bien qu’il ne fit du mal. C’est ce que beaucoup d’individus ont ?prouv? et ?prouvent encore. Il faloit donc, dis-je que cet atellier re??t dans son soin ces honn?tes familles pour leur procurer les aliments n?cessaires.
Vous verrez dans le cours de ce m?moire le chapitre de la d?pense de la Bastille depuis sa crise jusqu’au d?cret de l’Assembl?e Nationale qui adjuge ? la ville le remboursement de la d?pense. Epoque ? laquelle je me suis retir?; ayant ?t? plac? par la nation, je fus forc? pour ob?ir au decret de m’exclure de cette entreprise. N?anmoins je cessai tous mes ?quipages et ustensils; apr?s le decret je ne fus que l’entrepreneur honoraire jusqu’au 21 May 1791 auquel je cessai d’aposer mon acquit sur les ordonnances de paye d’apr?s le visa de M. le Maire.
Le r?cit que je fais au Peuple Souverain et ? vous, Messieurs, par l’expos? de mon compte n’est que pour satisfaire la nation et me feliciter moy-m?me sur ma conduite franche et locale. Et pour prouver que rien ne me fera changer de fa?on de penser ce que ma plume trace, mon c?ur le dicte; je suis intacte que l’on m’accuse, je repondrai. Je renvois le lecteur ? ma correspondance g?n?rale qui paroitra aussit?t qu’elle sera complette. Elle est le seul fruit de mes travaux. Vous y verrez le rapport exacte et fid?le que j’ai eu dans les d?partements, districs etc. ainsi que dans les cours ?trang?res, les entretiens avec les patriotes amis de la constitution et en g?n?ral la note tr?s detaill?e de tous les proc?s verbaux qui m’ont ?t? adress?s. J’invite tout homme en place charg? de la partie administrative de suivre mon exemple en rendant ses comptes publiquement.
Je ne m’attacherai pas ? donner une description d?taill?e sur la Bastille vous en avez les plans, mais je m’appliquerai seulement ? rendre les objets les plus remarquables comme le plan de cette forteresse que contenoit deux tiers d’arpent de superficie, les tours avoient 96 pieds d’elevation — depuis la souche jusqu’au sommet, l’epaisseur des murs ?taient de six pieds et demi. Que l’on juge de la masse enorme de ce colosse, ces deux tiers d’arpent n’?taient occup?s que par la longueur et largeur des cours de l’interieur du fort du B?timent de l’?tat-major et des huit tours, me reservant dans un ouvrage que je mettrai incessament au jour, j’entrerai dans un plus ample d?tail tant du Bastion que des foss?s du logement du gouverneur de l’artillerie et de l’arsenal. Je joins seulement pour l’intelligence et la connoissance de ce chateau fort les plans, coupes, profils, ?l?vations, les sculptures attach?es ? ce monument comme l’horloge, les cinq statues au dessus de la porte, les differens verroux, les portes de fer nomm?es portes du tr?sor qui servirent sous le r?gne d’Henry IV ? renfermer son argent. J’ai fait l’acquisition — d’une; elle p?ze 700 livres, elle servoit lors de la prise ? la tourelle qui communiqoit dans les foss?s, les portes de prisons de M. le Cardinal de Rohan et de madame de Lamotte, les instruments de supplice en fer sont en ma possession. Les remarques que j’ai fait des pendatifs, des parties de sculptures gothiques et quantit? d’inscription sur toutes les pierres, tant dans l’int?rieur des cachots que des prisons cours et d?pendances, dessins, versifications, de la prose, des reflections des mourans, des versets de patiens, des plaintes des vivans dans toutes les langues, de divers papiers trouv?s dans le joint des pierres, ce qui prouve la n?cessit? d’avoir an?anti cette infernale prison. Il est donc aussi n?cessaire d’avoir la description de la Bastille pour perpetuer le souvenir de l’horreur qu’inspiroit son existence et la joie universelle qu’a occasionn?e sa destruction. H existait aussi des fortes doubl?es en fer battu qui renfermoient r?element le tr?sor, contenant des cartons dans lesquels ?toient les papiers saisis sur les prisonniers, qui parloiens sur le gouvernement, et les copies des lettres de cachet; j’y ai trouv? une lettre int?ressante que je conserve mais que je publierai ? la suite de mes ouvrages.
Cet ouvrage fait aveu soin sera le premier volume que je me fais gloire de dedier aux Electeurs de 1789 en rendant mon compte ? la municipalit? de Paris, je le d?poserai aux archives de l’assembl?e nationale et copie d’iceluy au Roi des fran?ais, ? la soci?t?-m?re des amis de la constitution de Paris et, aux 83 departemens afin que ma reddition de compte soit vue et examin?e de toute la nation entiere. J’attends d’elle le suffrage que j’ai lieu d’esperer.
Je me suis cru oblig? de venir jusqu’? cet article pour donner un d?tail du commencement de la r?volution et des op?rations qu’elle a exig?. Je ne pouvois faire autrement pour donner au lecteur au moins l’id?e du compte que je rends. Il sera par ce moyen au fait des incidens, des d?penses qui y sont d?taill?es. Je me borne donc pr?sentement ? faire un extrait des chapitres et des narrations trop longues de diff?rents faits analogues ? la r?volution. Le public ne pourra me s?avoir mauvais gr? de cette abbreviation qui le rapportera plus promptement au fait des circonstances. Je rends copie exacte de ce m?moire ? l’Assembl?e Nationale comme premiers representents de peuple avec l’explication des planches, de gravures que l’on trouvera ci-apr?s; je n’ai rien diminu? sur ce qui a rapport ? la comptabilit?, comme ?tant la baze de ce m?moire les feuilles de paye y sont dans tout leurs entiers et tr?s circonstanci?s; ainsi que des diff?rentes pi?ces qui n’ont pu souffrir distractions, comme formant corps avec cette m?me baze.