XIV

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XIV

Нац. арх.

Div. 51, № 1488 treize

f° 3 № 8

R. le 12 May (1790).

Comit? de Constitution.

Nosseigneurs

Les d?put?s en l’assembl?e nationale.

Nosseigneurs

Dep-? de Paris,

Les compagnons charpetiers non du devoir, d?sign?s sous le nom de Renards, osent venir se jetter aux pieds des augustes repr?sentais de la nation. Vos glorieux travaux, Nosseigneurs, ont assur? la libert? a tous les individus qui ont le bonheur de composer la France, et cependant tous ne sont pas libres; les suppliants qui sont en grand nombre dans ce vaste Empire sont peut ?tre les seuls qui ne jouissent pas de ce titre si cher ? tous les. fran?ais. Les compagnons charpentiers qui se disent du devoir exercent des brigandages attroces contre les suppliants, qui ne peuvent travailler tant ? Paris, que dans ses environs, m?me dans les grandes villes du Royaume; ils ne peuvent m?me faire leur tour de France, ils sont arr?t?s par tout par les compagnons se disant du devoir, ils les volent, les battent et en tuent m?me un grand nombre sur les routes et dans les villes ou ils s’arr?tent pour travailler. Ces compagnons du devoir s’avertissent de ville en ville ou les suppliants doivent passer, font des attroupemens, et les attendent sur les routes, leur prennent leurs sacs, les d?pouillent de leurs outils, les d?posent dans une auberge, et boivent et mangent jusqu’? la valeur desdits sacs et outils; apr?s cette op?ration ils les battent et les renvoyent, et ceux-ci d?pouill?s de tout sont oblig?s d’aller dans un h?tel-Dieu pour se faire panser de leurs blessures, et de mandier leur vie jusqu’a ce qu’ils trouvent (quelques fois par hazard) de l’ouvrage dans un village ou dans une bien petite ville ou il n’y a pas de compagnons dits du devoir ou drilles. Les suppliants se trouvent encore journellement expos?s a cette tyrannie de la part des compagnons dits du devoir ou drilles; derni?rement ils furent oblig?s de prendre main forte pour aller d?livrer, de leurs camarades d?tenus ? Pantin pour cause qu’ils n’?taient pas du devoir, et cela arrive tr?s souvent dans tous les environs de Paris [2], ils sont pr?ts d’en donner des preuves par les logeurs aubergistes ou ils logent.

Les compagnons dits du devoir ou drilles font des attroupements trois fois l’ann?e dans les grandes villes, chez ce qu’ils appellent leur maire, et cola sous pretexte de visiter pour savoir ou sont les compagnons qu’ils appellent Renards, et la ils renouvellent le serment de gruger et exterminer tous ceux de la classe des suppliants; et ces abus subsistent encore malgr? les d?crets de l’auguste assembl?e nationale qui rendent tous les individus libres et abolissent m?me toutes les assembl?es en g?n?ral.

Dans les circonstances f?cheuses ou se trouvent les suppliants, ils supplient le S?nat auguste, de vouloir bien dans sa sagesse rendre un d?cret qui abolisse le privil?ge absurde que s’arrogent les compagnons dits du devoir ou drilles, leurs faisant defense de plus ? l’avenir troubler ni arr?ter les suppliants sur les routes ni ? leurs travaux m?me leur faire d?fense de s’attrouper chez leurs meres dans les grandes villes, sous pretextes de visites; afin qu’il soit libre ? l’un et ? l’autre de travailler partout ou ils trouveront de l’ouvrage.

Les suppliants attendent cette gr?ce des dignes repr?sentons de la nation, et ils se soumettront a tout ce qui ?manera de leur sagesse.

Je reconnais que plusieurs charpentiers dit renard sont mes locataire honnest jeans et tranquille, a Paris ce 8 mais 1790 Dublac.

Je soussign?s certifie, qu’il est arriv? plussieurs faits ? ma connaissance dans les travaux pour le service des Menus plaisirs du Roy, tant ? paris, qu’a fonlainnebleau et notamment a Versailles lors de la construction De la; Salle nationale ou plusieurs de mes ouvriers ont ?t? Bless?, et que les Malfaisants ont ?t? traduit en prison. Fait ? Paris le 11 Mai 1790.

Francastel

repy

je sertiffit quille seret fort juste de d?truire. La but (sic) de compagnonage dit du devoir car il faut croire avec justisse que cest plustot au Brigandage qu’une chosse hutille jay ?t? themoin dans mon chanti?e de Baucoup de haine trais de m?chanstee a laquelle j «ty mis ordre mes je d?sirerait que Ion, Labolisse temps pour la tranquilit? des maitres que des ouvriers.

Bajeuerye

J’aprouve Le present memoire Sertifie par mes confr?re.

Bullot.

J’approuve le present memoire veritable a paris ce 11 May 1790.

Martin.

J’aprouve Et certifie le present memoire tr?t veritable. Et ces malheureuse assemble? sont Laperte des ouvriers Et font grand tord au maitre fort occup?e par les caballe Excessive que cela occasionne a paris ce 11 May 1790.

Fran?ois.

Japrouve que le present.

Memoire Et juste Et que tant quil y aura du Devoir dans Le compagnonnage des charpentier ils ne seront jamais da cors a paris le 11 Mai 1790.

L. Econef.

Nous ancien sindic comptable de la communaut? des charpentiers de cette ville apr?s avoir veu arriv?e dans diferents travaux que j’ay fait plusieurs evenement d’angereux dans les diferents compagnons Bondrille et Renard a cause de leur pretendu roolle (совершенно неразборчиво написанное и потому непонятное слово), ce quy est tr?s dangereux pour le service du bien publique nous en Repartant a la sagesse de l’auguste assembl?e nationalle et apr?s leur decret a se sujet. A paris ce 11 May 1790.

D’insard.

Landry plegnant

Rigolleau plegnant

Touet plegnant

Robino plegnant