XXXVII

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XXXVII

Архив префектуры полиции.

(Proc?s verbaux des commissaires), Section Butte des Moulins.

На полях: № 821. Raport Toulin.

L’an mil sept cent quatre vingt onze le seize juillet onze heures du soir c’est pr?sent? par devant nous commissaire de la section du Palais-Royal soussign? le S-r Jean Louis Malafosse, Caporal de la compagnie des Grenadiers du B-on de S-t Roch lequel nous a d?clar? que plusieurs particuliers, ayant entendu plusieurs propos plus incendiaires les uns que les autres tenus par un particulier ? un groupe tr?s consid?rable d’ouvriers qui ?taient rassembl?s au Palais-Royal se sont adress?s ? une patrouille qui s’etoit port? au Palais-Royal pour maintenir l’ordre et l’ont requis d’arreter les particuliers, ce aquoi ayant obtemp?r? elle a amen? led. particulier au corps de garde d’ou il a ?t? amen? au comit? accompagn? de tous les particuliers qui ont entendu les propos pour ?tre statu? ? qui il appartiendra et a sign? avec nous:

Malafosse.

Commis. Longchamps.

Et de suitte est comparu un desd. particuliers auquel avons demand? ses noms, surnoms, demeure et qualit?, nous a r?pondu qu’il se nomme Jean Thomas Elisabeth Richer de Serizy, citoyen de Paris y demeurant rue des Petits Augustins n° 18, qu’?tant de se promener au Palais-Royal s’est approch? d’un grouppe o? il r?gnait beaucoup de rumeur par les motions incendiaires que faisait un particulier lequel disait entre autres choses que le Decret de l’Assembl?e Nationale qui d?clarait que le Roy rie pouvait ?tre mis en cause ?tait dangereux, que Louis Seize ?tant un imbecille ou un sc?l?rat il falat le destituer ou luy faire son proc?s et ne point aller contre le v?u du peuple et qui le rejettait du throne, qu’il a ajout? que les sept comit?s r?unis ?taient vendus ? nos ennemis et aux puissances ?trang?res et qu’ils desiraient la guerre civile pour nous livrer entre leurs mains; que le d?posant indign? de ces propos et autres qui d?j? semaient le trouble dans led. Grouppe s’est joint ? trois autres personnes pour le faire arreter, lecture faite de la d?claration cy-dessus le S-r Richer de Serizy y a persist? et en a soutenu la v?rit? et a sign? avec nous.

Richer de Serizy.

Commis. Longchamp.

Et de suitte sont comparu lesd. trois particuliers, l’un desquels nous a dit s’appeler Louis Charles Gurcy-Macquard homme de lettres demeurant rue de Richelieu vis-a-vis le passage du caff? de Foy, l’autre Nicolas-Joseph Baron, doreur, demeurant quay des Ormes № 59 et le troisi?me Joseph Mcnuelle, ?picier, place Maubert pr?s le corps-de garde tous lesquels trois ont collectivement d?clar? qu’ayant entendu la lecture de la d?claration faite par M. Richer de Serizy ils la confirment en tout son contenu ayant entendu bien distinctement les propos tenus par le particulier qu’ils ont fait arretter par une patrouille et ont sign?.

Macquard Baron. Menuel.

Commis. Longchamp.

Et de suitte avons fait comparoitre par devant nous commissaire susd. et soussign? le particulier arrett? auquel avons demande ses noms, surnoms, demeure, ?ge, qualit? et pays de naissance, nous a r?pondu qu’il s’appelle Pierre Toulin; maitre des Math?matiques, qu’il est natif de Chateauroux dep. d’Indre, — demeurant petit-H?lel de Luxembourg aux Champs Elis?es chez le S-r. Gautherau commis de la section des Champs Elis?es. A lui demand? s’il a quelques ?coliers auxquels il enseigne actuellement les Math?matiques, a repondu qu’il n’en avait aucun, a lui demand? quelles sont les ressources qui le font vivre, a r?pondu qu’il a quelques parents a Paris chez lesquels il vit, a lui demand? pourquoy il s’est permis de tenir au Palais-Royal des propos propres a mettre la discorde parmi les citoyens, nous a repondu qu’il avait son opinion et qu’il ?tait possible qu’il luy fut echap? des expressions hazard?es; a luy demand? ? quelle intention il p?rorait le public, nous a repondu qu’il n’avait point d’ontention lecture faite des interrogatoires et r?ponses cy-dessus le S-r Toulin a d?clar? qu’ils contiennent v?rit? qu’il y persiste et a sign? dit interpell?.

Pierre Toulin.

Commis. Longchamp.

Nous commissaire sus dit et soussign? vu les d?clarations et interrogatoire et r?ponses cy-dessus, avons arr?t? que le susdit S-r Toulin sera men? par devant le tribunal de police scav. a la Mairie pour ?tre par Mess, les Administrateurs statu? ce qu’ils aviseront bon ?tre; fait au comit? ? Paris lesdits jour et an que dessus a minuit moins un quart.

Louis Longchamp.

Vu le proc?s-verbal cy-dessus, et de l’autre part le D?partement de police ordonne que ledit Toulin sera sur le champ conduit ? l’H?tel de la Force pour y ?tre detenu jusqu’? ce qu’il en ait ?t? autrement ordonn?. Fait ? l’H?tel de la Mairie ce dix sept Juillet mil sept cent quatre vingt onze.

Perron, adm-r.

К этому листу приклеена бумага:

Le dix-sept juillet 1791 a ?t? amen? ?s prisons de l’H?tel de la Force par le S-r Doucey Caporal de la garde de Paris (слова de Paris зачеркнуты — Е. T.) nationale de la section du Palais-Royal le nom? Pierre Toulain de 1 ordonnance de M. le Commissaire De la dite Section pour fait de police.

Landragin.