XII

Нац. арх.

(1792 г.)

С. 153, plaquette 277, pi?ce № 41².

S?ance du 11 juillet au soir.

Envoy?e ? la commission Extraordinaire des Douze.

P?tition des ouvriers.

Messieurs de l’assembl?e Nationale L?sgislateurs.

Nous venons en d?putation au nom de nos camarades, composant, quarante mille hommes tous travaillants dans les B?timents; nous venons d?poser dans votre sein l’affliction que nous ?prouvons, de voir que M. Pe-tion, et le Procureur de la commune, sont toujours suspendus de leurs fonctions. Depuis le malheureux jour ou le D?partement s’est permis de l’interdir, tous les ?mes honn?tes en ont gemi; chaque jour amenoit l’espoir de le voir r?habilit?, et tous les jours les esp?rances ont ?t? vaines.

C’est dans cette enceinte, L?gislateurs, lors de l’assembl?e constituante, qu’il s’est montr? digne repr?sentant de la nation: La Patrie toujours ch?re a son c?ur a v? en lui un homme incorruptible, aussi le Peuple, dont il a toute la confiance, est-il comme an?anti de ne plus le voir en place, et lui ravir ce magistrat rare, par ses vertus, c’est le priver de ses plus douces consolations.

Quoi! seroit-ce un crime de n’avoir point publi? une loi qui devoit couvrir de deuil cette capitale qui l’eut ensanglant?e? et dans le moment ou nous sommes que de victimes g?miroient encore! La Vengeance m?me ne seroit point assouvie, au lieu que tous les citoyens se voyent toujours avec plaisir, comme dans une famille bien unie, et dans leurs moments de loisir se rassemblent en silence, se consolent entre eux, et chacun retourne satisfait dans ses foyers: Il a ?pargn? des malheurs ?tonnants et nous le b?nissons.

Oui, L?gislateurs, nous ne cesserons de tenir ce langage; notre maire est l’ange tut?laire de cette capitale et servira de mod?le ? ceux qui le suivront.

Nous vous prions de rendre ? nos v?ux un si digne magistrat. En vous demandant cette gr?ce nous vous suplions de nous en accorder une autre, celle du changement du Directoire du D?partement.

Nous attendons de l’?quit? du s?nat qu’il nous accorde la gr?ce que nous lui demandons. Pour nous, notre t?che sera quand la Patrie sera en danger, de nous couvrir de nos armes, combattre l’ennemi et verser notre sang pour le soutien de la Libert?, et le maintien de la Constitution.

(Подписи).