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Нац. арх.

BB³ 80, картон 44.

31 мая 1793 г.

(Неразборчивая, малограмотная рукопись, почти без знаков препинания).

Le peuple de Paris lev? en masse.

Le peuple de Paris bien convainc? de la justice de la cause qui vient de le faire lever tout entier pour la troisi?me fois s’est port? hier en

masse ? votre porte et vous a fait entendre le langage de la mod?ration de la justice et de la v?rit? il vous propose des mesures efficaces pour op?rer le salut de la patrie apr?s l’avoir fait attendre plus de trois heures les conspirateurs qui sont dans votre sein et qui sont les memes de la maiorit? l’ont accabl? d’outrage et de ris?e et il n’a pu obtenir justice des attentats ainsi par cette faction liberticide qui veut nous pr?cipiter dans l’abime qu’elle ? creus? sous nos pas.

Nous venons l?gislateurs r?p?ter pour la seconde fois et derni?re les mesures que vous devez prendre pour sauver la patrie et nous vous d?clarons au nom du peuple entier de paris ici pr?sent au nom de nostre d?partement qui attendent de nous leur salut que nous ne quitterons point cette enceinte qu’exterieur n’ayent ?t? converties en d?cret. (Явный пропуск. — Е. T.).

Le temps de la mod?ration est pass? celui de la justice soumise du peuple commence.

Il seroit superflu de tracer ici le tableau hideux des crimes atroces commis pas les 22. d?putes d?nonc?s par les sections de pays et par la majeure partie des d?partemens, car le publique entier les connoit depuis longtemps ces hommes pervers couverts de crimes et d’infamie.

Ils sont l’objet de l’ex?cration de tous les r?publiquains et il est tributaire que les judiciaires porte au plus haut d?gr? d’?vidence les attentats de ces quelques repr?sentants du peuple qui charg? de ses interets les plus chers l’on l?chement vendu aux guin?es de la Cour de Londres, et se sont constitu? les chefs de la contre r?volution que l’Europe s’efforce d’op?rer parmi nous.

Nous vous demandons donc que Brissot, Guadet, Gorsas, Barbason, Genvorm?, Vergniaud et les autres seize d?put?s d?nonc?s par les sections soyent d?cr?t?s sur le champ d’accusation.

N’oubli?z pas que Marat ? ?t? d?cr?t? et envoy? au tribunal r?volutionnaire sur la d?nonciation de quelques individus suspects puis qu’il les avoit d?nonc?s lui m?me or la d?nonciation d’une enti?re cit? appuy?e de l’adh?sion de la majorit? des patriotes de la r?publique doit avoir autant de poids sur vos esprits que celle de quelques individus.

Vous ne pouvez pas avoir deux poids et deux mesures, nous r?clamons ici les principes sacr?s de l’?galit? ceux de la justice qui veut que le criminel ne soit nulle part inviolable et que l’accus? quelque soit le caract?re dont il est rev?tu ne puisse jamais ?tre soustrait aux tribunaux ?tablis pour prononcer sur le m?rite des accusations.

La commission des douze que vous avi?z cass? ? usurp? le pouvoir dictateur pour enchainer le peuple elle ? foul? aux pieds vos loix celle surtout qui defend de violer de nuit l’azile des citoyens puisque des patriotes purs, des magistrats du peuple couverts de toute sa confiance ont ?t? arrach?s au milieu des t?n?bres de leurs aziles et enlev?s ? leurs fonctions. Nous demandons ?galement que ces douze tirans soyent d?cr?t?s sur le champ d’accusation.

L?gislateurs, fatigu?e d’avoir sans cesse ? combatre les esclaves de toute l’Europe et une nu?e d’ennemis de l’int?rieur qui nous pressent de toute part, nous demandons qu’il soit lev? dans toutes les villes, bourgs et hameaux de la r?publique des arm?es r?volutionnaires uniquement compos?es de sansculotte et destin?s ? prot?ger les patriotes contre les ennemis de l’int?rieur dont le nombre sera proportionn? ? la population de chaque ville que chaque citoyen qui servira dans ces arm?es re?evra

25 sols par jour prelev?s sur la taxe impos?e aux riches, que l’arm?e de Paris sera port?e ? 20. mille hommes. Nous demandons que dans toutes les places de la r?publique et sous les yeux du peuple il soit ?lev? des atteliers occup?s ? la fabrication des armes de toute esp?ce afin que tous les Sans-Culotte soyent incessamment arm?s pour la deffense de leur droit et de leur libert?.

L?gislateurs, ecoutez enfin les cris, les g?missements des patriotes des d?partements qui victimes de l’agioteur et des accaparements sont oblig?s de payer le pain huit, dix, douze et jusqu’? 15 sols la livre et sont condamn?s ? p?rir d’inanition et de mis?re par cette contre r?volution qui voudroit les ramener ? la royaut? par la famine, hatez-vous donc de d?cr?ter que partout o? la livre de pain ex?cedera trois sols, le surplus sera restitu? exactement ? tous les Sans-Culotte ? raison de deux livres pesant par teste et que cette d?pense sera prise sur les sols additionnels.

D?cr?tez le prompt d?sarmement et la mise en arrestation dans toutes les villes de la r?publique des hommes suspects et que les hommes connus par leur incivisme et par leur conduite contre r?volutionnaire soyent livr?s au glaive vengeur des loix, mett?z un terme ? cette nu?e de conspiratiou sans cesse renaissante ? ces d?faites concert?es en licentiant de nos arm?es tous les hommes connus par leur incivisme et par leur conduite contre-r?volutionnaire soyent livr?s au glaive vengeur des loix, et tout les ci-devant Nobles qui de concert avec nos ennemis leur livrent nos soldats sans deffense.

C’est dans les sections de la R?publique que les contre r?volutionnaires, que les partisans de la royaut? trouvent un point de ralliement; d?cr?t?z que tant que la patrie sera en danger, il n’y aura d’admis ? vote? dans les sections que les Citoyens qui seront connus pour avoir constamment profess? des principes purs depuis 1789, que les Comit?s r?volutionnaires des Sections soyent charg?s de d?cider quels sont les Citoyens purs qui auront droit de voter.

Le tribunal r?volutionnaire de Paris ? la confiance du peuple prolong? son existence telle qu’elle est de trois mois et que les patriotes soyent autoris?s ? lui adjoindre deux sections investies des m?mes pouvoir et form?es des m?mes ?l?mens.

L?gislateurs, occupez-vous s?rieusement des Citoyens malheureux ? qui les blessures, la vieillesse ou les infirmit?s interdisent les travaux p?nibles, ouvr?z enfin pour eux des atteliers que leur assurent un travail accomod? ? leur foiblesse et dont le produit soit moins fix? sur la valeur r?elle de ce qu’ils auront fait que sur les besoins qu’ils ?prouvent.

Mettez promptement ? ex?cution votre decr?t portant l’emprunt forc? d’un milliard sur les riches.

H?tez vous d’accorder aux ?pouses, aux m?res, aux enfans des deffenseurs de la patrie la juste indemnit? qui leur est due par la Nation et que cette dette la plus sacr?e de toutes soit incessament acquitt?e.

L?gislateurs, ?pur?z le comit? de salut public, ?purez le conseil ex?cutif, chass?z du tr?ne des affaires, les Lebrun les Clavi?re et cette horde d’agens subalternes dont l’incivisme est connu qu’ils soyent remplac?s sur le champ par des patriotes purs et intelligents. Chass?z surtout, chass?z cet inf?me directoire de portes qui est ouvertement coalis? avec nos ennemis.

[*21] Prenez des mesures promptes pour emp?cher les patriotes de s’assembler de tomber sous le fer liberticide des contre r?volutionnaires qui dans ce moment pr?vient sur eux le despotisme le plus affreux celle plus barbare (sic) et les ?gorge impitoyablement.

L?gislateurs, voila les mesures que nous vous proposons nous demandons que vous mettiez aux voix par appel nominal leur conversion en d?cret.