III

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Нац. арх.

С. 134–12. 24 juillet 1789.

Un grand nombre de Particuliers r?sidant ? Paris quittent dans ce moment ci leurs foyers, les consommateurs de cette ville diminuant, il se trouvera que les fl?aux de la chert? du Pain et du deffaut d’ouvrages dont on n’?prouve d?j? que trop les tristes effets vont, encore s’accro?tre et que la capitale devenant vide de gens riches ceux qui resteront se trouveront d’autant plus expos?s de la part des gens forc?s par les besoins pressants.

Ne seroit il pas possible par une invitation publique au nom de l’int?r?t g?n?ral d’engager tous les propri?taires de Paris et des environs de se d?cider ? faire faire dans ce moment et pr?f?rablement ? tout autre les ouvrages qu’ils pourroient avoir projett? en terrasses jardins, B?timents etc.

Que si quelques citoyens riches et vertueux en donnoient les premiers l’exemple, ils fussent cit?s et connus pour de v?ritables patriotes; peut-?tre cela exciteroit l’amour du bien public et de la v?ritable consid?ration surtout quand on observera que les bienfaisances particuli?res telles qu’elles soient, deviennent toujours des moyens courts et insuffisants; qu’il est difficile que les r?partitions en soient bien faites et qu’elles donnent souvent lieu ? beaucoup plus d’abus qu’elles n’op?rent de biens.

Enfin ne seroit il pas possible d’annoncer que la n?cessit? pouvant forcer de retenir ceux qui d?sertent la ville et rapeler sous des peines rigoureuses et m?me d’infamie ceux qui l’ont d?j? abandonn?e; il est de l’int?r?t de tout le monde de contribuer chacun selon sa position a faire reparoitre l’activit? de l’industrie, la circulation et tout ce qui peut r?tablir les moyens de confiance de bonheur et de libert? ? quoi tient imm?diatement le bon ordre de la soci?t?.

Perrard de Montreuil, Censeur Royal architecte du grand Prieur? de France.