IV

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Архив Лионской торговой палаты

Proc?s-Verbaux des d?lib?rations, 93 (1805)

Адрес Наполеону I, поданный при его проезде через Лион

Sire,

A la t?te des arm?es Votre pr?sence fut toujours le pr?sage de la victoire; elle ram?ne parmi nous le bonheur et de vastes esp?rances. Nous osons les fonder sur la bienveillance de Votre Majest?, sur le souvenir de nos malheurs et surtout sur l’int?r?t qu’ils ont su lui inspirer. H?siterions-nous ? nous y livrer lorsque Votre Majest? a daign? ne pas les ?loigner, lorsque d’un seul mot elle peut rendre ? la France un commerce annuel de cinquante ? soixante millions; et son antique splendeur ? une ville infortun?e, si longtemps l’objet de la jalousie de nos rivaux? Nos v?ux sollicitaient depuis longtemps la m?me faveur que Fran?ois I avait accord?e ? nos p?res; il jeta le premier les fondements de la prosp?rit? de notre ville, l’exp?rience justifia la sagesse de ses vues; il favorisa par toutes sortes de moyens le passage en franchise par Lyon des marchandises ?trang?res allant ? l’?tranger. Nos richesses s’accrurent, la vue des magnifiques brocarts fabriqu?s en Italie nous porta ? les imiter. D’abord ?mules des italiens, bient?t nous ne conn?mes plus de concurrents.

Attendions nous moins du h?ros qui fix?t et sut aggrandir les destin?es de la France, lorsque reclamant aupr?s de lui le commerce de nos p?res, nous sollicitons la m?me faveur dont jouissent depuis deux ans nombre de villes maritimes moins ? port?e que nous d’approvisionner de denr?es coloniales et de marchandises de Levant — la Suisse et l’Allemagne?

N?gligerions-nous les avantages que nous offrent notre position, nos habitudes et nos relations pour contribuer ? la prosp?rit? de la France et ? la n?tre? Moins empress?s ? les faire valoir, nous m?riterions se que nous aurions le plus ? redouter, le bl?me de Votre Majest? elle-m?me. Loin de nous la crainte de voir ce nouvel ?tablissement affaiblir l’eclat et l’activit? de nos manufactures. Un accroissement de population, l’augmentation des fonds circulants sur la place, la reconstruction de nos ?difices, l’abord d’un plus grand nombre d’?trangers peuvent-ils nuire ? la prosp?rit? de nos manufactures? Peut-on appr?hender leur decadence, des causes m?mes qui tendent ? les en retirer?

Le demande d’un entrep?t fixe d?j? l’attention des maisons ?trang?res qui nous avoisinent, plusieurs n’attendent que la d?cision de Votre Majest? pour venir se fixer parmi nous. On peut en citer qui d?j? cherchent ? prendre des mesures pour leur prochain ?tablissement.

Telles sont, Sire, les principales consid?rations que la chambre de commerce de Lyon soumet aux lumi?res de Votre Majest? Imp?riale, tels sont les v?ux qu’elle forme pour le bonheur de ses concitoyens. Heureuse d‘en ?tre un instant l’organe aupr?s de Votre Majest?, elle appr?cie encore plus l’honneur de vous offrir l’hommage du profond respect avec lequel nous sommes.

Der Votre Majest? les tr?s humbles et tr?s fid?les sujets.