XIX

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XIX

Нац. арх.

F12 1589.

14 сентября 1811 г.

M?moire sur le commerce, les fabriques, l’instruction publique et l’?tat statistique de la ville de Leide adress? par le maire de la ville de Leide ? M. le sous-pr?fet de l’arrondissement ? la Haye.

Leide, ce 14 septembre 1811.

(Пункты; 2, 3 и 4).

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La ville de Leide n’a jamais pu ?tre dite ville commer?ante, ses richesses ont consist?es en ses fabriques et manufactures, dont il se faisait un d?bit tr?s consid?rable chez l’?tranger. Avant la derni?re guerre on comptait encore ici au del? de vingt fabriques de draps; au del? de vingt-neuf autres fabriques en laine, comme de serge de cadix, de cordelas, etc… les fabriques de tissus m?lang?s, soit de coton et de laine, soit de lin et de laine, n’?taient pas moins florissantes, ils s’en trouvaient bien au del? de dix; pour des tissus en simple soie on trouvait 3 ou 4 m?tiers; vu la grande quantit? de fabriques de draps on con?oit ais?ment que le nombre des teinturleries ?tait en proportion aussi tr?s consid?rable, on en ?valuait le nombre ? quatorze; il y avait aussi 3 chapelleries, 10 tanneries et 3 corroyeries. Dans ce temps on distillait aussi beaucoup de liqueurs, il se trouvait dans cette ville vingt-trois brasseries, six brulleries, etc….

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De toutes les villes de Hollande, Leide a peut-?tre souffert le plus depuis quelques temps; plusieurs causes semblent concourir ? ruiner ses fabriques. La guerre ayant suspendu la navigation, toute exportation aux grandes et petites Indes, au Levant et en g?n?ral toute exportation par mer a cess?e. La difficult? de se procurer les mati?res premi?res, les entraves de la Douane, enfin l’importation des manufactures allemandes, toutes ces causes sont tr?s nuisibles aux fabriques leur ruine entra?ne aussi avec elle n?cessairement la d?cadence de la ville; non seulement ses richesses sont perdues, mais sa population est extr?ment diminu?e, un grand nombre d’ouvriers qui pourvoyaient autrefois honn?tement ? leur subsistance ne peuvent plus trouver de l’ouvrage; de l? un grand nombre a quitt? la ville, les autres sont rest?s ? la charge des hospices de charit? et des bureaux de bienfaisance. On pourra juger combien les fabriques sont d?chues en confrontant le nombre des fabriques avant la guerre actuelle, avec les fabriques qui se trouvent pr?sentement ici… Les fabriques de draps sont r?duites ? cinq, les teintureries ? quatre, celles de tissus de coton et de laine, ou de lin et de laine ? huit.

Les fabriquants de ces ?toffes en ont encore pour plus de 600.000 francs dans leurs magasins; on attribue la stagnation de ces fabriques aux entraves des droits, des passeports, certificats, etc… Les m?tiers de simple soie qui se trouvaient ici ont cess? enti?rement. — On compte encore ici 9 tanneries, 3 corroyeries, 2 chapeleries, cependant elles sont peu florissantes vu la difficult? de se procurer les mati?res premi?res, qui viennent de l’?tranger et les entraves qu’on met ? l’exportation, mais rien n’a subi une plus grande diminution que les brasseries et les br?leries; les brasseries sont r?duites de 23 ? 2; les br?leries de 6 ? deux. On attribue princte paiement la d?cadence des brasseries aux importations des bi?res ?trang?res, ? la difficult? d’en envoyer ailleurs et au d?croissement de la population.

Quelque funeste qu’ait ?t? la guerre dans ses suites pour Leide, on doit cependant convenir qu’elle a servi ? r?veiller l’industrie, la prohibition de manufactures anglaises a engag? plusieurs fabriquants ? faire diff?rents essais, on a r?ussi ? faire des ?toffes connues sous le nom de cal-mucs, de camelots, de flanelle, etc. qui rivalisent avec les ?toffes anglaises. Il serait ? souhaiter qu’on put rendre plus difficile l’importation de ce genre d’?toffes, qui nous viennent aussi d’Allemagne.

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D’apr?s les consid?rations ?nonc?es ci-dessus, il est clair que les v?ux sont, qu’une paix g?n?rale procure une navigation et un commerce libre dans toutes les parties du monde. Cependant jusqu’? l’heureuse ?poque o? Sa Majest? daignera l’accorder aux ennemis, il y aurait encore plusieurs moyens d’encourager l’industrie et de rendre ? cette ville une partie de son ancien ?clat; ce qu’on d?sire surtout, c’est d’?tre r?uni totalement ? la France, d’avoir les m?mes avantages que les autres sujets de Sa Majest?; qu’on puisse jouir d’une circulation libre de toutes entraves, dans tontes l’?tendue de l’Empire, afin qu’on puisse se procurer plus ais?ment les mati?res premi?res indig?nes et r?pandre et transporter nos manufactures dans l’Empire. Il y aurait aussi un grand avantage pour cette ville en facilitant les exportations chez l’?tranger, sur le continent, et en emp?chant s?v?rement qu’on import?t des manufactures, fabriqu?es chez l’?tranger.