1.3. La fin de l’État PSD

1.3. La fin de l’?tat PSD

A partir du second mandat de Philibert Tsiranana, le PSD, parti du pr?sident s’identifant au fanjakana[777], se croyait ma?tre de tout et devint oppressif. Trop s?rs de leur autorit?, les dirigeants du parti avaient minimis? le m?contentement populaire qui grondait. Malgr? le long exercice du pouvoir, Philibert Tsiranana n’arrivait pas ? se sevrer de la tutelle de la m?tropole et se trouvait d?pendant, sur tous les plans, de l’assistance technique des Fran?ais. Ce qui se voyait beaucoup et touchait les sensibilit?s et vell?it?s nationalistes de beaucoup de Malgaches. Les Fran?ais tenaient une place trop grande et trop voyante dans la vie du pays: pr?sidence, arm?e, diplomatie, universit?…

Le parti PSD, suite ? des probl?mes de sant? du Pr?sident dans le courant de l’ann?e 1970, connut des luttes intestines qui ?talaient au grand jour les rivalit?s pour la succession. Or, malgr? sa sant? d?faillante, Philibert Tsiranana s’accrochait au pouvoir et se m?fait de ses proches. Andr? Resampa le tout puissant secr?taire g?n?ral du PSD, fut progressivement ?cart? de la direction du parti.

En avril 1971, suite ? une aggravation de la situation ?conomique, le sud se souleva sous la direction du MONIMA de Monja Jaona. La r?pression fut disproportionn?e. Sur ce fait, Andr? Resampa avait manifest? son m?contentement. En juin 1971, on l’arr?ta il fut emprisonn? ? Sainte-Marie dans des conditions peu enviables.

Au mois de janvier 1972, une gr?ve ?clata ? l’Ecole de M?decine de Befelatanana, et, avec la d?gradation du climat social, gagna l’Universit?. Les r?actions intransigeantes du gouvernement eurent pour effet de propager la gr?ve dans les ?tablissements du secondaire et en province. L’arrestation suivie de la d?portation ? Nosy Lava du comit? de gr?ve dans la nuit du 12 au 13 mai 1972 provoqua une manifestation violente ? Tananarive, avenue de l’Ind?pendance, le 13 mai. La Force R?publicaine de S?curit? (FRS) tira sur les manifestants. Il eut une quarantaine de morts et l’H?tel de Ville et les locaux du quotidien «Le Courrier de Madagascar» furent incendi?s. La gendarmerie semblait alors prendre une position de neutralit?. Le pr?sident Philibert Tsiranana, au lieu d’appeler au calme, tint des propos mena?ants ? l’endroit des manifestants; ces propos furent interpr?t?s ? Tananarive comme tribalistes et anti-merina. Ce qui provoqua la mobilisation des syndicats, des ?glises et de ce qu’on appellera aujourd’hui, la soci?t? civile de la capitale le 15 mai 1972, appelant l’arm?e pour «sauver le pays». Le g?n?ral Ramanantsoa, le plus haut grad? de l’arm?e fut sollicit?. Pour calmer le jeu, Philibert Tsiranana lui donna les «pleins pouvoirs», terme ambig?, qui ne signifait pas que le pr?sident partait. D’ailleurs, le g?n?ral Ramanantsoa semblait ne pas vouloir son d?part.

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