2.3. L’échec du socialisme révolutionnaire

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2.3. L’?chec du socialisme r?volutionnaire

La fn des grandes illusions du paradis socialiste (1982–1989)

Malgr? tout cela, Didier Ratsiraka fut r??lu sans probl?mes en 1982, puis en 1989. Il est ind?niable que pendant cette p?riode, le pays marquait une p?riode de souverainet? r?elle et une ind?pendance politique efective. Mais, la voie adopt?e, malgr? des intentions louables, avait engendr? d’autres probl?mes: boycott des institutions fnanci?res, aggravation de la pauvret?, d?t?rioration du service public min? par la corruption, d?fciences des services de sant? et d?ch?ance de l’?ducation.

La pauvret? rampante et les p?nuries ont eu comme cons?quences, l’amplifcation de l’ins?curit?, le d?veloppement du grand banditisme et la banalisation de la corruption. Refus de cr?dit, paup?risation et p?nurie, ont contraint le r?gime ? n?gocier avec le FMI et ? abandonner progressivement ses principes id?ologiques. Madagascar fut amen?e ? solliciter l’adh?sion au Programme d’Ajustement Structurel (PAS) d?s 1983, elle sera efective en 1984, mais les efets ne se feront sentir que deux ann?es apr?s. Ce qui a valu ? Didier Ratsiraka d’?tre r??lu pour un troisi?me septennat en 1989.

Les retomb?es tardives du PAS et le r?veil des Forces Vives (1989–1990)

En 1990, on observe une am?lioration de la situation ?conomique. Mais les retomb?es sur le petit peuple rest?rent faibles. Un discours politique maladroit et inadapt?, ne tenant pas compte de l’?volution de l’opinion a contribu? ? discr?diter d?fnitivement le r?gime. A d?faut de parti d’opposition, tous les m?contents se sont exprim?s ? travers les ?glises, les syndicats et les diverses associations qui sont les Forces Vives de la nation ligu?es contre l’?tat AREMA. Une concertation nationale des Forces Vives regroupant syndicats, associations professionnelles et religieuses ainsi que quelques partis politiques eut lieu ? Antananarivo du 16 au 19 ao?t 1990. L’AREMA fut invit?, mais encore assur? de sa force, m?prisa les assises. La concertation r?clama une nouvelle constitution pour une Troisi?me R?publique et la mise en place d’un gouvernement de transition.

Les ?v?nements de 1991–1992

A partir du mois de mai 1991, les Forces Vives organis?rent des manifestations quotidiennes sur la place du 13 mai et entreprirent une campagne de d?sob?issance civile. Ils parvinrent ? d?clencher une gr?ve g?n?rale en juin. Et la place du 13 mai devint le si?ge quotidien d’imposantes manifestations o? le peuple r?clame r?vision de la constitution, nouvelles ?lections l?gislatives et gouvernement de transition. Face au silence du pouvoir qui pensait encore que le temps jouait pour lui, les Forces Vives install?rent un gouvernement insurrectionnel et un chef d’?tat le 24 juillet 1991; cette tendance dure, repr?sent?e par Albert Zafy, Andriamanjato Richard et le g?n?ral Rakotoarison, trouve l’adh?sion de la majorit? ?crasante des manifestants (Forces Vives Rasalama). Autant les forces vives ?taient d?termin?es ? en fnir avec la RDM, autant Ratsiraka se r?fugiait dans sa l?gitimit? et pensait encore pouvoir tout pr?server en usant de ses talents de politicien et de strat?ge hors pair.

Le 10 ao?t 1991, les Forces Vives Rasalama d?cid?rent de marcher sur le palais pr?sidentiel d’Iavoloha pour forcer la main au pr?sident Didier Ratsiraka. La s?curit? de la pr?sidence r?agit en tirant sur la foule et ft 31 morts et 230 bless?s parmi les manifestants. Il s’ensuivit alors une p?riode d’incertitudes, mais il est devenu ?vident que les positions des uns et des autres ?taient inconciliables. Didier Ratsiraka refusait d’avoir comme interlocuteurs les manifestants du 13 mai qu’il m?prisait. Il renvoya le Premier ministre Victor Ramahatra et d?signa Guy Willy Razanamasy, une fgure bien connue dans la capitale, ? sa place.

La mission de Guy Willy Razanamasy ?tait alors de mener les n?gociations avec les Forces Vives. Une convention dite «Convention de Panorama» fut sign?e le 31 octobre 1991. Cette convention pr?voyait la mise en place d’un gouvernement de transition pour 18 mois, la cr?ation d’une Haute Autorit? de l’Etat (HAE), l’?laboration d’une nouvelle constitution et la dissolution de l’Assembl?e nationale et du Conseil Supr?me de la R?volution (CSR). Didier Ratsiraka devait rester en place comme chef d’?tat, Guy Willy Razanamasy dirigeait le gouvernement de transition et Albert Zafy fut nomm? ? la t?te de la HAE. A l’issue du forum national (23–30 mars 1992), un projet de constitution fut r?dig?. Cette constitution fut approuv?e sans difcult?s par le r?f?rendum du 19 ao?t 1992.

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