2.2. Orientations économiques et culturelles du socialisme révolutionnaire

2.2. Orientations ?conomiques et culturelles du socialisme r?volutionnaire

Nationalisations, expropriations, d?colonisation de l’?conomie (1975–1980)

En 1979, sur 358 entreprises, 279 appartenaient ? des ?trangers et 61 seulement ? des nationaux. C’est ce qui a amen? le r?gime vers la nationalisation de toutes les banques, les assurances ainsi que des entreprises importantes (EEM, Shell, Esso, Agip, COROI, Compagnie Marseillaise de Madagascar…). Didier Ratsiraka pensait en adoptant le capitalisme d’?tat (c’est-?-dire l’appropriation collective des moyens de production), redistribuer les profts (les b?n?fces) vers le peuple. Un grand nombre de propri?t?s coloniales furent nationalis?es.

Ces mesures furent acclam?es par la population. Les intellectuels salu?rent et particip?rent ? la mise en place de cette R?volution Nationale D?mocratique (RND) qui exprimait la fert? nationale, la souverainet? et l’ind?pendance r?elle tant attendue. Enfn, «fers d’?tre malgaches, libres et ind?pendants»!

Quand l’?tat devient entrepreneur et investit ? outrance

Vers la fn des ann?es soixante dix, le contexte ?conomique ?tait favorable: exc?dent de la balance commerciale gr?ce ? un cours ?lev? du prix du caf?, cours favorable de la vanille… De 1977 ? 1981, Madagascar avait donc de l’argent et adopta une politique d’investissements ? outrance, investissements improductifs r?alis?s sans ?tudes s?rieuses pr?alables. Les plus signifcatifs parmi ces m?saventures fnanci?res sont: l’usine d’engrais chimique ZEREN, les unit?s m?caniques TOLY, l’usine de caf? soluble KAFEMA… La d?t?rioration des termes de l’?change, aggrav?e par le second choc p?trolier provoqua un endettement et un accroissement de l’infation. Pendant cette p?riode, Madagascar ?tait encore rejet?e par les institutions fnanci?res internationales.

Le bilan mitig? de la politique ?ducative. Malgachisation et d?mocratisation

Dans la Charte de la r?volution socialiste, l’?ducation constituait un ?l?ment central dans la marche vers le progr?s. L’intention de donner les m?mes chances ? l’acc?s au savoir est, certes, louable mais d?mocratiser l’enseignement ne fut gu?re une t?che facile: l’objectif fut de doter chaque fokontany[780] d’une ?cole primaire, chaque fraisana d’un coll?ge d’enseignement g?n?ral et chaque fvondronana d’un lyc?e. A d?faut de budget, chaque collectivit? devait, suivant ses possibilit?s et ses motivations, construire les locaux. Au niveau sup?rieur, on cr?a un Centre Universitaire R?gional (CUR) pour chaque faritany. La scolarisation connut alors un d?veloppement spectaculaire. Mais les moyens manquaient sur tous les plans: fnancier, technique ou humain. Ce qui ne fut pas sans cons?quences sur la qualit? et le niveau. Un efort fut fait pour malgachiser l’enseignement: adapter le contenu aux r?alit?s de la R?volution nationale, malgachiser la langue d’enseignement, enfn malgachiser les dipl?mes.

Il semble que l’on ait trop vite attribu? ? la malgachisation les carences du syst?me ?ducatif actuel. Il s’agit plus d’un probl?me de moyens et de volont? que d’un choix linguistique.

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