2.1. L’organisation du pouvoir personnel

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2.1. L’organisation du pouvoir personnel

Un r?gime pr?sidentiel

De juin ? d?cembre 1975, Didier Ratsiraka pr?para son entr?e pour une occupation durable du pouvoir: il choisit une option socialiste r?volutionnaire qui transformerait radicalement la soci?t? et l’?conomie. Ses id?es sont r?sum?es dans la «Charte de la r?volution nationale socialiste», ouvrage qu’il appellera par la suite «Boky mena» («Livre rouge») pour confrmer son engagement r?volutionnaire et socialiste.

Il soumit le «Boky mena», ainsi qu’une nouvelle constitution et sa candidature ? la pr?sidence, ? un pl?biscite le 21 d?cembre 1975. La R?publique D?mocratique de Madagascar (RDM) fut alors solennellement proclam?e le 30 d?cembre et en m?me temps, Didier Ratsiraka pr?tait serment en tant que pr?sident de la R?publique.

La mise en place des institutions se ft progressivement. Le r?gime est pr?sidentiel. Le pr?sident Ratsiraka d?tient des pouvoirs immenses: ?lu pour sept ans, il nomme les membres du Conseil Supr?me de la R?volution, organe purement consultatif et honorifque qui regroupe les chefs de parti. Le Premier ministre, les membres du gouvernement, les hauts fonctionnaires, les ofciers de commandement sont d?sign?s par lui. Seuls les partis membres du Front National pour la D?fense de la R?volution (FNDR) sont autoris?s.

Renaissance des fokonolona: centralisme d?mocratique

On proc?de ? une d?centralisation territoriale. Le fokonolona rena?t et devient la cellule de base de l’administration. Les fraisana (les cantons) remplacent les communes, les fvondronana (les sous-pr?fectures) et les faritany (les provinces). Des personnalit?s ?lues issues du FNDR (majoritairement de l’AREMA), pr?sident ces collectivit?s d?centralis?es. Cette d?centralisation territoriale bas?e sur le fokonolona a trouv? des ?chos favorables parmi la population. Ces d?nominations sont rest?es et ont r?sist? ? toutes les reformes ant?rieures.

Plut?t l’est que l’ouest: les ?quivoques du non-alignement

Le r?gime se distingue de la premi?re R?publique par ses relations ext?rieures: Didier Ratsiraka pr?conise une diplomatie tous azimuts et un non-alignement qui se traduit par un alignement sur les pays progressistes, et le bloc de l’est. La R?publique D?mocratique entretient des relations privil?gi?es avec la Cor?e du Nord, Cuba, ainsi que l’URSS et ses satellites. Le choix politique est, ? priori, clair; Selon Didier Ratsiraka:

«Toute notre politique doit tendre vers la cr?ation d’une base et des conditions favorables ? l’?difcation socialiste (sans provoquer pour autant un efondrement de notre ?conomie, g?n?rateur de troubles sociaux) c’est-?-dire ? l’?difcation d’une soci?t? nouvelle fond?e sur les principes socialistes:

une d?mocratie v?ritable impliquant la suppression et l’exploitation de l’homme par l’homme;

une juste r?partition des richesses et facteurs de production;

une r?partition ?gale de la culture;

l’appropriation par l’?tat et par le peuple des principaux moyens de production;

la suppression de toute discrimination fond?e sur la race ou la religion;

la libert? de religions et l’existence de la propri?t? priv?e si cellesci ne sont pas contraires au programme et aux objectifs de la r?volution.

Le programme qui sera d?fni ici trace un cadre d’actions, une ligne g?n?rale qui doit ?tre claire pour tout le monde:

un ?tat nouveau;

des structures socio-?conomiques nouvelles;

une mentalit? nouvelle»

(Ratsiraka D. Charte de la R?volution Socialiste Malagasy.Р.21)

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